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Sujet: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Mer 17 Juil - 17:22
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Sujet: Re: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Jeu 25 Juil - 0:27
You call me up Telling me to get what you got I don't want to hear what you've made up I'd rather meet you when you're on top So ... I should know a little 'bout you What you do I should know a little 'bout you
Nicoleïs aime bien cette maison. Il a entendu les rumeurs par rapport aux Ray et cette maison décentralisée mais c'est ce qu'il aime. Dans cette maison, même s'il est quelqu'un de très social, c'est le silence et le calme qui l’apaise. Le silence et le calme n'a pas toujours fait partie de cette maison mais, aujourd'hui, cela fait du bien. Le jeune homme est un privilégié et il le sait. Le simple fait d'être parmi les Ray alors qu'il aurait pu atterrir dieu ne sait ou - dans cette famille d'accueil qu'on lui a imposé, par exemple - fait qu'il a eu de la chance. Les gens disent n'importe quoi. La maison dans les bois. La maison hantée par la magie noir des ancêtres de Barney. Tout ça. C'est des conneries. Bon, d'accord. Le fait qu'il ait atterrit comme ça chez les Ray montre que la magie est bien présente dans cette ville, cette maison mais cette magie n'est en rien négative ou porteuse de malheur. Sinon cela voudrait-il dire qu'il est le fils du malin ? Qu'il est le diable personnifié malgré sa personnalité qui a toujours voulu voir le bon côté des gens, de la vie plutôt que le pire ?
Nicoleïs ne joue pas, ne prétend pas, ne fait pas semblant. Il est vrai dans chacun de ses sourires, chacune de ses propositions d'aide, chacune de ses paroles. Et Barney Ray a toujours été pour lui une sorte de super-héro qu'il vénère par dessus tout. Alors allez lui faire croire qu'une malédiction plane au dessus de sa tête, qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez cet homme. Vous n'y arriverez pas. Impossible. Même les personnes les plus viles ne parviendraient pas à bousculer la foi de ce gamin, plus si gamin que cela, pour cet homme qu'il considère comme son père.
Malgré la chaleur de dehors, il fait frais dans la bâtisse. Alya doit être quelque part dans la ville avec ses camarades à essayer de trouver un coin de fraîcheur sous ce soleil de plomb. Il est près de dix-neuf heure et Nicoleis vérifie si elle lui a laissé un message parce qu'avec les derniers événements, c'est différent. Déjà protecteur à la base, Nico est devenu un véritable frère poule envers la dernière des Ray. Il y a Andy aussi mais c'est différent. Elle agit envers eux telle une mère mais leur laisse une certaine dose de liberté. Elle a sa propre maison, une fille qu'elle ne doit pas délaisser pour s'occuper d'eux. Ça, le brun il y tient. Il a envie de se débrouiller et, quelque part, il sait que c'est vrai pour Alya également. Son père et son frère leur manquent mais ils font face la tête haute, ne baissent pas les bras. Ils savent qu'ils peuvent y arriver et, surtout, savent qu'ils reviendront. Un jour, ils sauront ce qui est arrivé à Barney et Neil sortira du coma. Un jour, tout reviendrait à la normale et ils seront fiers de montrer à cette ville qui pensait très certainement qu'ils ne tiendraient pas le coup, qu'ils avaient tenu le coup. Le principal, en réalité, était qu'ils restent soudés. Nicoleïs ne veut pas voir cette famille si soudée voler en éclat. Ils doivent rester ensemble. Pour Barney. Ils doivent garder la maison, trouver les petits boulots qu'il faudra pour rester ici. Rester là.
En attendant la réponse des Monroe pour le mannequinat, il continue le travail de Barney. Boulot temporaire, certes mais il fallait bien un fossoyeur remplaçant et, comme Nicoleis avait aidé son père auparavant, il connaissait les bases. Le reste, il l'apprendrait sur le terrain. Et, sous le soleil tapant de cet après-midi, c'était encore plus éprouvant que d'habitude. En fait, à travailler comme Barney le faisait, là où, lui aussi, avait foulé les pieds, il avait l'impression qu'il était encore là et, parfois il en venait à lui parler. 'Oh et cette Madame Virgiles, ça fait un moment qu'ils ont oublié d'y mettre quelques fleurs.' Ca paraissait con, les gens pouvaient le prendre pour quelqu'un d'à moitié cinglé mais lui se sentait très bien. Très bien dans sa peau, très bien dans sa tête même si, ce soir, il était très fatigué. Il allait avoir besoin d'une bonne nuit de sommeil et comme d'habitude elle serait sans rêve, et comme d'habitude, sa dernière pensée avant de se coucher fut pour son père.
Quelques heures, minutes plus tard (qu'en savait-il ?), il se retrouva sur une grande pleine. C'était étrange. D'habitude, il ne se souvenait jamais de ses rêves et là, il en rêvait un. C'était ça rêver ? Enfin si, il rêvait. Cela lui arrivait mais ce n'était jamais ça. Comme ça. Avec lui en chair et en os. Lui. Nicoleïs Sath. Le ciel était beau, étoilé. Cette nuit était belle. Si c'était ça, les rêves. il se demandait pourquoi son esprit lui bloquait l'accès des souvenirs de ses rêves la plupart du temps. Il marcha un temps. Une étoile filante traça son chemin dans le ciel bleu marine. Elle était belle, vivante. Il y en avait beaucoup dans ce rêve-là. Mais ce n'était qu'un rêve, n'est-ce pa? Les étoiles filantes avaient-elles le même pouvoir dans les rêves que dans la réalité ? Nicoleïs ne le savait pas et quand bien même ce n'était qu'un rêve, avoir l'impression de rêver, de vivre son premier rêve en compagnie de son père, de Barney avait été son vœu. C'était ce qu'il voulait dans la réalité également. Peut-être allait-il avoir un signe, un signe pour pouvoir entamer ses recherches. Ils avaient besoin de leur père même s'ils s'acharnaient à prouver à cette ville qu'ils pouvaient se débrouiller seuls, qu'ils n'allaient pas sombrer.
C'est un peu étrange de marcher sur ... les étoiles. C'est. Nico n'a jamais été doué en astrologie et les étoiles, il peine à les reconnaître même avec toute l'aide du monde mais, aujourd'hui, peu importe leur nom, il les trouve magnifiques. Le brun ne sait pas trop où marcher mais y'a une route parmi elles alors il y va et il a l'impression d'être perdu dans un univers bien trop grand pour lui mais si beau qu'il a envie de s'arrêter pour passer des heures à regarder les étoiles qui l'entourent jusqu'à ce que quelqu'un vienne le chercher. Et ce quelqu'un c'est un arbre qu'il aperçoit au loin. Pas si loin, en réalité. C'est comme un abri bus, une station service mais bien plus beau que dans la réalité. Les arbres, Nicoleïs les connais bien mieux que les étoiles. Cela fait partie de la joie d'habiter pratiquement dans une forêt. C'est beau, c'est calme, apaisant. Mais le calme ne réside plus quand une voix moqueuse trouble la quiétude de l'endroit, le moment de paix intérieure qu'il ressentait à cet instant précis. C'est fini.
Nicoleïs se retourne et sursaute un peu à la vue de l'homme qui a parlé de son père et qui lui ressemble un peu. Mais tu sais très bien que ce n'est pas lui. Ce n'est que le reflet de ... de quoi déjà? D'un rêve ou d'un cauchemars ? De la réalité ? Ce visage déformé par un rictus qui ne présage rien de bon pour toi devrait représenter quoi hein Nicoleïs ? Le jeune homme secoue la tête. C'est faux. Rien de ce qu'il a pu lire sur les rêves n'est vrai. L'homme présent devant lui ne représente pas l'image qu'il se fait inconsciemment de Barney. C'est faux. Totalement faux. Barney est beau. Un père aimant, formidable et tu n'en as pas peur. "Qui êtes vous?", Qui était-il ? Pourquoi son cerveau aurait-il créé un jumeau maléfique de Barney alors qu'il avait souhaité voir Barney. Barney Ray. Le seul. L'unique Barney Ray. Son père. Nico ne s'avance pas. Il aime bien cet arbre, s'en éloigner signifie suivre l'inconnu, l'invisible mais, surtout, se rapprocher de cet inconnu qu'il n'appréciait déjà pas. Bon sang mais c'était quoi ça ? Si ce clown maléfique rôdait dans tous ses rêves, il comprenait mieux pourquoi son subconscient créait un barrage sur ces derniers. Tout ceci n'avait rien de rassurant. Il n'a pas peur alors qu'il devrait. Nico n'a rien vu venir. Est-ce le rire qui le déconcentre, le paralyse ? Bien vite, il est bloqué contre l'arbre. Son cœur s'accélère. Ca y'est. Maintenant il flippe. Grave.
S'il n'avait pas peur lorsqu'ils étaient encore assez éloignés, maintenant qu'il l'a attrapé par le col de son pull, il l'est. Il voit le sang sur son visage. Le sang coule à terre, à ses pieds et, il a beau travailler dans un endroit qui pue la mort, l'odeur du sang, il ne la supporte qu'à peine. Il respire mais sait que ce n'est uniquement parce que l'autre veut jouer qu'il le peut encore. Le tuer tout de suite ne serait pas amusant. Il ne devrait pas paniquer. Ce n'est qu'un cauchemar, un fichu cauchemar. Il devrait... Fermer les yeux. Fermer les yeux. Cela ne marche pas, il est encore là et la vue de la lame l'effraye doublement. Il ne veut pas de ce jeu mais l'aura quand même. Le Barney maléfique a de la force dans les bras. Il pourrait très bien décider de le tuer maintenant plutôt que de s'amuser avec lui. Au moins, lorsqu'il sera mort: il se réveillera et vivra une journée de plus comme si rien de tout cela ne s'était passé. Après tout il ne se souvient que rarement de ses rêves. Et, quand il s'en souvient, ils ne parlent pas de mort mais de naissance. Celui-là, il ne s'en souviendra pas.
Nicoleïs attend. Il ne sait pas vraiment quoi dire à cet homme et n'a toujours pas eu sa réponse. Il doute qu'il l'ait un jour. Il a beaucoup de questions mais quelque chose lui dit qu'il ne pourra pas les poser toutes. Il attend parce que le provoquer serait la dernière chose à faire. Il a peur et tente de ne pas le montrer. Il échoue. Il le sait bien. Le sang est toujours là, ce sourire aussi. Qu'aurait fait Barney à sa place. Nicoleïs ne sait pas. Nicoleïs ne sait rien. Il ne le saura pas. Pas ce soir. Peut-être même jamais... La lame le frôle lorsqu'il tombe au sol. il attend, tente de se maîtriser. Ce n'est pas fini. Le jeu vient juste de commencer et tu sais d'avance combien tu vas le détester. Il n'a pas encore agit. Nicoleïs est encore au sol et c'est peut-être le moment de réitérer sa question. Parler le détournera sans doute de sa quête principale. Sans doute. "Vous êtes qui ?" La voix tremble cette fois-ci. La lame y est pour quelque chose. La peur aussi. Maintenant, tu as beau te douter que c'est un rêve, cette notion t'échappes complètement au moment présent. C'est la peur qui domine. Toute entière.
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Sujet: Re: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Dim 8 Sep - 23:54
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Sujet: Re: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Mar 10 Sep - 13:05
Où est-il ? Que se passe- t-il ? Pourquoi cet homme se retrouve-t-il face à lui ? Il lui ressemble tellement et pourtant. Il y a quelque chose qui lui fait dire que ce n’est pas lui. La ressemblance est troublante. C’est … son père. Oui. Il rêve de Barney. Mais. Quelque chose effraye Nicoleïs. Il y a la lame, cet endroit désert et ce petit quelque chose qui fait qu’il a l’impression que le clown le connait plus qu’il ne le devrait. Il voulait voir Barney : rien de plus vrai dans tout ceci. Alors pourquoi ce clown, ce double, cette chose qui lui ressemble mais pas tout à fait. C’est sans nul doute ce sourire, ce regard froid ou encore ce maquillage qui effraye un peu le jeune homme qui tente de reculer sans grand succès. Il y a ce magnétisme qui ne le quitte pas, qui ne l’a jamais quitté lorsqu’il s’agissait de Barney et là, c’est lui malgré tout le superflu. Nicoleïs n’a jamais eu peur de Barney. Babar, c’est son père même s’il n’y a rien de biologique dans cette affirmation. Il sait. Il sait qu’une amnésie englobe toute une partie de sa vie mais Babar, c’est son père. Point. Fin de la discussion.
Et c’est sûrement cette image du père aimant malgré la bizarrerie de Nico qui fait que le brun reste malgré le clown. C’est bon. Il peut s’y faire même si les clowns, il en a toujours eu un peu peur. Il préfère le visage derrière le masque. Les clowns sont tristes et déprimants. Ce clown la est différent. Il est différent parce qu’il lui fait peur. Il lui fait peur mais tente de faire bonne figure sans pour autant y arriver avec panache. Le voilà qu’il tremble. Ce n’est qu’un rêve. Rappelle-t’en Nico. Ce n’est qu’un rêve. Un foutu rêve. Le brun regarde le clown s’approcher, s’excuser, retirer son maquillage. Que … que se-passe-t-il ? Il devient fou ? Ce monde ? De quoi parle-t-il ? Il n’y a pas de monde autre que le leur. C’est quoi ce rêve qui s’amuse de lui ? N’est-ce pas suffisant d’avoir perdu un père pour que son subconscient s’en amuse dans sa tête ? Il ne tourne pas rond. C’est ce qu’il se dit lorsque, doucement, il se calme, défait les barrières qu’il avait mises entre cet homme et lui. Il n’a pas le temps de réfléchir que Barney l’enlace et le brun ne peut que s’engouffrer dans ces bras pourtant si froids et dénudés de chaleur. La lueur effrayante de ses yeux a disparut et Nicoleïs prend confiance sans dire un mot. Et c’est cette confiance qui le perd parce que lorsqu’il se rend compte qu’il a été trompé, que cet homme n’est pas son père, il est trop tard. Beaucoup trop tard. Il est trop tard et ça fait mal.
Nicoleïs n’arrive pas à se dégager de son emprise. Il (parce qu’il ne peut pas le nommer d’un autre nom) est bien trop fort. Ce n’est pas une embrassade. S’il le pouvait, il lui briserait les os et cette étreinte lui coupe le souffle. Déjà il sent ses yeux lui picoter. Il a envie de pleurer mais se l’interdit. Il ne doit pas. Il ne doit pas montrer qu’il a peur même si tout dans sa posture, montre le contraire. Il le déteste. Il déteste ce monstre pour lui dire toutes ces choses. De quoi parle-t-il ? Le jeune homme ne comprend rien, ne veut pas comprendre. Ce n’est pas vrai, pas vrai. Ce n’est pas réel. Cela ne se peut. Alors Nicoleïs ferme les yeux comme pour le chasser mais cela ne fonctionne pas. Appartenir aux rêves ? Qu’est-ce que cela signifie ? S’il n’est pas Barney, qui est-il ? Des questions, toujours des questions qui sont entrecoupées par cette voix pleine de venin. Cette voix travaillée pour faire mal et qui réussit. Nicoleïs se déteste d’être aussi faible. Il ne devrait pas le croire ni même se poser des questions. Il ne devrait pas avoir mal quand la lame pénètre sa cuisse pour toucher ensuite son bras. Le fossoyeur a l’impression de se retrouver dans un mauvais film d’horreur dans lequel personne ne s’échappe. Il n’y a pas de sortie de secours et le double de Barney ne s’arrêtera pas. Pas avant d’en avoir fini avec lui et le jeune homme manque de vomir lorsque l’homme trace son propre sourire sadique sur ses joues. Le sang. Le sang coule et le brun voudrait fermer les yeux pour ne plus le voir, ne rien sentir. Parce que tout ceci n’est qu’un affreux cauchemar, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ?
L’arbre est là pour lui dire que non, que tout est réel, que tout est là et que rien ne va s’arrêter. Il ne comprend pas ce qu’il se passe, il ne comprend rien de ce que l’autre lui dit. Il est complètement hagard et terrorisé. Il tente de se débattre mais rien n’y fait. L’ombre de son père est beaucoup trop forte. Premier acte ? « Je … Je ne comprends rien. » Et c’est vrai. Cauchemar, rêve, monde, double maléfique, pas d’ici. Tout se mélange dans sa tête et l’odeur du sang lui donne le tournis. Il avait l’habitude de voir des naissances dans ses précédents rêves. Est-ce la mort qui l’attend désormais ? Ses genoux tremblent, son cœur bat dans sa poitrine. Il ne comprend rien de tout ce charabia. Tout ce qu’il comprend c’est que la lame est encore trop proche de lui et qu’elle va frapper encore et encore jusqu’à ce que cela s’arrête. Il veut appeler son père, le vrai. Barney. Peu importe ce que lui dit le double maléfique dans sa tête, c’est Barney qui compte. Pas lui. Si c’est un rêve, tout peut changer, cela ne durera pas longtemps.
Il va se réveiller, il va se réveiller. Et quand il se réveillera, tout ira bien. Mais pour le moment, c’est ce monstre qui le hante, celui-là même qui lui dit toutes ces horreurs, tout ce qu’il n’a jamais voulu entendre. Sa respiration se bloque, les larmes lui montent aux yeux. Il n’a pas envie d’un premier acte. Il veut arriver directement à la finale, au rideau qui tombe parce que cela fera moins mal.
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Sujet: Re: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Sam 28 Sep - 22:35
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Sujet: Re: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Ven 13 Déc - 2:14
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Il sait que ce n’est qu’un rêve. Rêve. Non. Ce n’est pas exactement le terme exact. « Cauchemar » conviendrait-il mieux ? Nicoleïs n’en est pas certain. Trop de peur, de terreur, de douleur. Cauchemar n’est pas assez fort mais existe-t-il un mot assez juste pour définir ce qu’il vient de vivre ? De vivre. Ce n’est pas vraiment ça aussi, ressentir, vivre comme si c’était réel sauf que ça ne l’était pas. Est-ce réel ? Encore maintenant, il ressent la douleur dans chaque parcelle de son corps. Il n’a pas mal. C’est le souvenir de la douleur. Sûrement. Mais c’est présent, encore.
Ce qui est étrange, c’est que, d’habitude, il ne se souvient pas des rêves. Du moins, jamais cela n’avait été aussi précis que cette nuit. Il s’est réveillé en sursaut. Qu’elle heure est-il ? Il ne sait pas, ce n’est pas important. Ce qui est important c’est qu’il n’arrivera pas à se rendormir. Comment retrouver le sommeil après ça ? Après ce truc qu’il ne peut nommer correctement. L’eau soigne. L’eau nettoie. L’eau purifie. Le sang. Tout ce sang. C’est comme s’il était encore là. La douche lui fait du bien mais elle n’efface rien. Ce qu’elle permet, en revanche, c’est de cacher ses larmes, traitresses de son malaise grandissant. Ce n’est que de l’eau. Elle ne fera pas partir ses souvenirs comme les vagues s’écrasent sur un SOS sur le sable. Nicoleïs ferme les yeux, serre des dents, essaye (en vain) de penser à autre chose. Demain ?
Que se passera-t-il demain ? Ce n’est qu’un rêve. Laisse-le, n’y crois pas. Ne crois pas en ce double. Double. Ce mot raisonne douloureusement dans sa tête. L’a-t-il créé ? Où la métaphore ? C’est bien ça les rêves. Non, ce n’est pas ça. Nicoleïs refuse. Ce n’est pas parce que Barney est parti qu’il l’a matérialisé dans sa tête en ce monstre. Et si tout était réel ? Le vrai. Le faux. Comment le deviner dans ton esprit tordu. Cela le soulagerait que tout soit réel mais le jeune homme préfère l’ignorer. Barney n’est pas parti, ne les a pas laissés. Il a disparu. La différence est grande. Peut-être est-il dans ce monde des rêves. Sa respiration se fait plus difficile. Il ne peut pas arrêter d’y penser. Mais cette réflexion difficile et inadmissible tant elle n’est pas logique l’aide à ne plus pleurer. Les paroles lui reviennent. Il pourrait les écrire pour être sûr de ne pas les oublier mais cela ne servirait à rien. Elles sont déjà imprimées dans son esprit. Nicoleïs ferme le robinet avant de prendre un peignoir. Il fait froid et il sait qu’il devrait se rendormir. Le sommeil ne sera pas réparateur mais il en a besoin. C’est un être humain. Il ne peut pas ne pas vouloir se rendormir à cause de ce rêve qui risquerait de revenir. Il est plus fort même s’il frissonne encore de peur.
Rêve. Autre monde. Son monde. Portail ? Trop d’informations s’entrechoquent dans sa tête pour qu’il en trouve leurs significations. Il verra demain, un autre jour ou jamais. Peut-être oubliera-t-il. Il ne peut pas commencer à y réfléchir sérieusement. Le prendrait-on pour un fou ? Nicoleïs secoue la tête en se dirigeant vers le lit. Maintenant, le mieux qu’il puisse faire, c’est dormir. Tenter de dormir. Ses yeux se ferment avant de se rouvrir. Plusieurs fois, le mécanisme s’opère avant que le sommeil ne l’emporte et qu’un faible murmure lui échappe. « Papa, j’ai besoin de toi… papa. »
Spoiler:
vu comment il t'aime, il t'en veut pas encore *sbaff* Finii
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