LNH - Québec: Rencontre au sommet

LNH - Québec: Rencontre au sommet



(Source: Radio-Canada) Régis Labeaume et Marcel Aubut poursuivent leur campagne de séduction auprès de la LNH. Les deux hommes s'entretiennent avec Gary Bettman à New York.


Le maire sortant de Québec, Régis Labeaume, et l'ancien président des Nordiques, Marcel Aubut, ont rencontré en catimini le commissaire de la LNH, Gary Bettman, vendredi, à New York.

La nouvelle a été confirmée par Labeaume lui-même, samedi, durant un point de presse dans l'arrondissement Laurentien.

Il a profité de la tribune qui lui était offerte pour indiquer qu'une importante annonce sera faite la semaine prochaine au sujet de la construction d'un nouvel amphithéâtre dans la Vieille Capitale.

Selon Le Soleil, Labeaume envisagerait de regrouper en un même lieu les projets de nouveau Colisée et d'anneau de glace recouvert, au coût de 400 millions de dollars. Dans ce scénario, les gouvernements fédéral et provincial investiraient chacun 175 millions.

Bettman a déclaré récemment que le retour éventuel d'une équipe était inévitablement lié à l'édification d'un aréna. Il a ajouté que la candidature de Québec pourrait être considérée advenant une expansion ou le déménagement d'une concession.

Il y a 30 ans jour pour jour, les Nordiques disputaient leur tout premier match dans la LNH.

moi aussi j'aimerais beaucoup que ça reviennent

La LNH ouvre la porte à un éventuel retour à Québec


Le maire Régis Labeaume a rencontré les dirigeants de la LNH, vendredi, en compagnie de l'ancien président des Nordiques, Marcel Aubut. On voit ici les deux hommes plus tôt le printemps dernier à Québec

(Québec) La direction de la Ligue nationale de hockey (LNH) dit avoir été «impressionnée» par les démarches du maire de Québec, Régis Labeaume, visant à doter Québec d'un nouvel amphithéâtre, à la suite de la rencontre qui a eu lieu vendredi entre M. Labeaume, l'ancien président des Nordiques, Marcel Aubut, et le commissaire Gary Bettman, dans les bureaux de la Ligue situés à New York.

Dans un échange de courriels avec Le Soleil, un porte-parole de la LNH, Gary Meagher, a eu des commentaires positifs sur cette rencontre, à laquelle le commissaire adjoint de la LNH, Bill Daly, a aussi assisté. «Nous étions impressionnés par leurs plans visant à pousser pour un nouvel aréna pour la ville de Québec et nous les encourageons à continuer dans la même direction.»


M. Meagher n'a pas voulu dire combien de sièges le nouvel aréna devra contenir afin que la LNH autorise l'arrivée d'une nouvelle formation dans la capitale québécoise. Selon lui, aucune autre rencontre n'a été déjà prévue entre M. Labeaume et la direction de la Ligue.



«Vos questions sont bonnes mais il serait prématuré de tenter de leur répondre. Il n'y a pas d'expansion ou de déménagement d'équipes qui est considéré avec attention pour le moment. Aucune autre rencontre [avec M. Labeaume] n'est prévue pour le moment, mais je suis certain que nous allons rester en contact.»


Le Canada dans la mire


Un autre son de cloche encourageant pour le retour de la LNH à Québec a été entendu en provenance de Toronto. Un journaliste du Toronto Star affecté à la couverture des Maple Leafs de Toronto, Kevin McGran, a fait parvenir au Soleil un échange de courriels qu'il a eu samedi avec le commissaire adjoint Bill Daly, concernant le retour éventuel de clubs de hockey professionnels à Québec et à Winnipeg. La réponse de M. Daly démontre bien une ouverture qu'on n'avait pas ressentie depuis belle lurette.


«Quelles sont les possibilités, probabilités pour le retour du hockey à Québec et à Winnipeg», de demander M. McGran dans un courriel destiné à M. Daly. «En question de suivi, quelles sont les chances de voir une deuxième équipe dans la région de Toronto? Et anticipez-vous une expansion ou une relocalisation?»


«Nous pensons qu'il y a un réel potentiel pour que, si nous avons besoin de déménager une franchise, ou pour procéder à une expansion, des villes canadiennes seront sérieusement considérées», de répondre M. Daly.


«Et nous avons aussi un intérêt pour retourner des équipes dans des villes canadiennes qui ont déjà accueilli et appuyé des équipes de la LNH au cours de leur histoire. Winnipeg et Québec ont déjà fait ça, donc nous allons voir comment les choses se développent. Ça ne veut pas dire que le sud-ouest de l'Ontario ne sera pas ou ne pourra pas être considéré. Il le sera [considéré].»


Aucun transfert en vue


À la fin de ce courriel, M. Daly affirme que, pour le moment, aucune des équipes de la LNH n'est une candidate sérieuse pour être déménagée dans une autre ville.


Même s'il demeure très prudent et conservateur dans ses propos, on sent que le retour de la LNH à Québec est maintenant envisageable pour Gary Bettman.


«J'entends parler d'un nouvel aréna à Québec depuis sept ou huit ans», a déclaré M. Bettman à La Presse, lors d'un entretien qui a eu lieu il y a une dizaine de jours. «Je ne dis pas ça pour paraître sceptique ou négatif. Je dis seulement que si, un jour, c'est un fait qu'il y aura un nouvel aréna à Québec et qu'il y aura un propriétaire qui veut une équipe de la LNH à Québec, alors la candidature de Québec sera étudiée très attentivement.»

LNH à Québec: Les opposants à Labeaume réagissent

(Source: Radio-Canada) La rencontre entre le maire Régis Labeaume et le commissaire de la Ligue nationale de hockey Gary Bettman suscite de vives réactions de la part des autres candidats à la mairie de Québec.

La rencontre entre le maire de Québec Régis Labeaume et le commissaire de la Ligue nationale de hockey (LNH) Gary Bettman suscite de vives réactions de la part des opposants au maire sortant. Ces derniers doutent du sérieux de ce projet. Ils croient que Régis Labeaume profite de ce sujet bien populaire dans la région de Québec pour faire valoir sa campagne électorale.

Personne ne sait vraiment ce qui s'est dit entre Régis Labeaume et Gary Bettman lors de leur rencontre à New York vendredi dernier et ce flou irrite les autres candidats à la mairie. « Le ?timing? me laisse croire qu'effectivement, on a une belle histoire ici pour jouer avec les émotions des gens et pour s'assurer une réélection facile, dit le candidat indépendant Jean-François Fillion. Ce serait triste que finalement, on se rende compte dans six mois ou dans un an qu'il n'y avait rien, que c'était une balloune vide. »

Labeaume accusé d'opportunisme

Le hockey est un sujet sensible à Québec depuis le départ des Nordiques en 1995. Les adversaires de Régis Labeaume croient qu'il profite de cette cause populaire pour devenir majoritaire à l'Hôtel de Ville.

« Je pense que M. Labeaume, il fait du tape-à-l'oeil et qu'il ne ramènera rien de concret de sa rencontre à New York », croit le chef fondateur du Défi vert de Québec, Richard Domm.

« Là, tous les jours, on entend parler de lui. Il fait tout pour faire parler de lui et pour tasser les aspirants à la mairie », soutient de son côté le candidat indépendant Langis Harvey.

De son côté, Régis Labeaume réagit aux attaques de ses opposants en disant qu'il allait commenter sa rencontre avec M. Bettman plus tard cette semaine.

Maurice Fillion doute des intentions de Bettman

Pour l'ex-directeur général des Nordiques, revoir la LNH à Québec serait la réalisation d'un grand rêve. Toutefois, la réticence qu'a démontrée le commissaire de la LNH à l'idée d'ajouter une équipe au Canada au cours des dernières années sème un doute dans son esprit.

« C'est ce qui me fait peut-être douter un peu, mais espérons qu'avec une ville comme Québec, peut-être que M. Bettman changera d'idée. C'est ce qu'on souhaite, mais il n'y a rien qui prouve ça en ce moment. »

Par ailleurs, parmi les entreprises qui souhaiteraient acheter une équipe de la LNH, Quebecor serait encore sur les rangs.

LNH à Québec
«Formidable comme projet»-Jacques Tanguay



L'Entrepôt du hockey ne décèle pas d'augmentation substancielle quand à ses ventes d'articles à l'effigie des Nordiques.

«Il n'y aura pas de pelletée de terre à court terme dans le dossier d'un nouvel amphithéâtre à Québec.»

Homme d'affaires influent localement, donc assurément bien informé, Jacques Tanguay serait extrêmement surpris si le maire de Québec, Régis Labeaume, annonçait la mise en chantier d'un amphithéâtre multifonctionnel aussi tôt que jeudi ou vendredi, dates où une importante conférence de presse pourrait être convoquée.


Il s'attend plutôt à ce que M. Labeaume confirme que ce dossier avance bien et qu'il est devenu prioritaire à la mairie. Selon lui, il y a en effet tout un processus démocratique et bureaucratique à respecter dans un projet de cette importance.


Des consultations publiques et des appels d'offres aux entreprises désireuses d'obtenir le contrat précéderaient par exemple toute pelletée de terre, selon le copropriétaire des Remparts, qui voit cependant ce projet d'un très bon oeil.

Pas avant 2015

«C'est un gros pas dans la bonne direction. Les astres sont alignés pour demander au fédéral et au provincial d'investir, a-t-il signalé, hier, lors d'un long entretien dans son bureau. Ce n'est pas d'hier que je suis favorable à ce projet. Je trouve ça formidable. Le Colisée est rendu à 60 ans et ne rajeunit pas. Il sert bien pour l'instant, mais il a ses limites. Un jour ou l'autre, il devra être remplacé.»


Si Rome ne s'est pas bâti en un jour, ce serait assurément la même histoire pour le futur amphithéâtre de Québec. Également présent lors de cette entrevue, le président des Remparts, Claude Rousseau, estime, pour sa part, que la première pelletée de terre pourrait avoir lieu en 2010, au mieux. Selon ses calculs, l'amphithéâtre pourrait alors être opérationnel vers 2015.


M. Péladeau pourrait avoir du succès, croit-il


Grand manitou de plusieurs projets sportifs tels le Rouge et Or, les Remparts, les installations du PEPS ou encore le Championnat du monde de hockey, Jacques Tanguay est convaincu que seul un homme d'affaires extrêmement bien fortuné peut mener à bien le gigantesque projet d'amener une concession de la LNH à Québec.


À ce sujet, il a mentionné que Pierre Karl Péladeau est un homme d'affaires aguerri qui pourrait connaître du succès dans une telle entreprise. Tanguay verrait d'ailleurs d'un très bon oeil une cohabitation entre ses Remparts et une équipe de la LNH. «La LHJMQ a besoin de la LNH et la LNH a besoin de la LHJMQ», a-t-il noté.

Pas de commentaire

Jacques Tanguay n'a toutefois formulé aucun commentaire additionnel concernant le retour possible d'une équipe de la LNH à Québec. Il n'a pas voulu dire non plus si Pierre Karl Péladeau ou tout autre homme d'affaires l'ont déjà approché dans ce dossier. Pas un mot également sur son intérêt à faire partie d'un groupe d'investisseurs.


La source, qui a permis au Journal de mettre au grand jour le voyage éclair de Régis Labeaume et Marcel Aubut à New York, affirmait pourtant que Jacques Tanguay avait quelque chose à y voir, tout comme l'entreprise immobilière Cominar.


«Tu es mal informé, a assuré le président et chef de la direction de Cominar, Michel Dallaire. Nous ne sommes pas impliqués et nous ne sommes pas intéressés, que ce soit dans la construction d'un amphithéâtre ou dans le retour d'une équipe de la LNH à Québec. Comme tout le monde, on va être intéressé par des loges (de société).»

marcel aubut n'est là que pour ouvrir des portes car en plus d'avoir été pdg et proprietaire des nordiques il a été egalement avocat de la ligue donc connais les bonnes personnes et tout les rouages de cette ligue.

LNH à Québec
Labeaume a bien performé, dit Marcel Aubut




Initiateur du rendez-vous entre Gary Bettman, commissaire de la Ligue nationale, et le maire Régis Labeaume, Marcel Aubut, témoin de l’entretien, est ressorti fort satisfait de la rencontre entre les deux dirigeants, vendredi.

«Le maire Labeaume a très bien performé à New York. Nous avions établi un plan de discussion précis et il a livré la marchandise», a affirmé l’ex-propriétaire des Nordiques qui ne veut pas s’impliquer publiquement dans le dossier, du moins pour l’instant.

Toutefois, facile de savoir qu’il tire des ficelles très importantes.

En 1995, dans les dernières semaines précédant la vente, alors qu’il tentait de s’allier les autorités gouvernementales pour garder l’équipe à Québec, Aubut n’a jamais joui de l’appui du premier magistrat de Québec, Jean-Paul L’Allier.

Il ne faut donc pas se surprendre qu’il soit fort heureux de l’attitude de Labeaume.

«La meilleure nouvelle dans ce meeting au sommet, c’est que le maire, lui-même, a pris le dossier en main. Je serai toujours là pour l’aider. J’ai lancé l’idée de cette rencontre lors de la visite de Bill Daly (adjoint de Bettman) à Québec. Je veux lui faire profiter de mes contacts avec Bettman et la LNH.»

Aubut n’est pas loquace sur le sujet. On le sent prudent et discret, si ce mot s’applique dans son cas. Il ne livre pas la moindre indication à l’effet qu’il envisagerait de redevenir l’un des propriétaires d’une équipe à Québec.

Il semble plutôt vouloir jouer un rôle d’intermédiaire. Une aide qui ne peut être refusée par n’importe quel politicien ou promoteur désireux de s’impliquer dans ce dossier.

Le CIO

Par ailleurs, en tant que prochain président du Comité olympique canadien, Me Aubut était à Copenhague où il a assisté à son premier vote du Comité internationale olympique pour l’attribution des Jeux Olympiques.

«C’est incroyable de voir un tel événement. C’est une expérience unique et, un jour, je suis convaincu que nous entendrons le président du CIO annoncer la sélection de Québec.»

Rappelons que Rio de Janei­ro a remporté le scrutin pour les jeux de 2016 au détriment de Chicago, Madrid et Tokyo.

LNH à Québec
Nordiques: il faut agir maintenant



Conditionnellement à l’érection d’un nouvel amphithéâtre, Québec serait aisément un marché viable dans la LNH d'aujourd'hui, estiment deux experts en marketing sportif.


«Le train est à la gare là, il faut le prendre pis vite», soutient Luc Dupont, professeur en communication à l'Univer­sité d'Ottawa, spécialisé en publicité et marketing. Pour lui, un homme d'affaires bien nanti devrait profiter de la crise économique qui touche durement les États-Unis pour acheter une concession et la déménager à Québec aussi tôt que possible.

«Tout est une question d'offre et de demande. Présen­tement, il y a une dizaine d'équipes en difficulté, mais peu d'acheteurs, ajoute-t-il. Je pense donc que des propriétaires, pris à la gorge et tannés de perdre de l'argent, sont disposés actuellement à vendre leur franchise pour 100-150 millions.

«Oubliez les 500 millions pour le Canadien, ça n'a absolument rien à voir. C'est sûr qu'il y a des concessions disponibles. C'est le temps d'acheter maintenant. Pas en 2015, il sera trop tard», insiste-t-il.

Nombreux sont ceux qui croient qu'un amphithéâtre multifonctionnel, un projet évalué à 400 M$ vu la mise en place, également, d’une piste de patinage de vitesse, ne pourrait être opérationnel avant cinq ou six ans, une pensée que Luc Dupont ne partage pas du tout.

«Ailleurs, il s'est construit des amphithéâtres du même genre en deux ans. Et pour une ou deux saisons, le Colisée (Pepsi) peut dépanner. C'est ce qu'ils ont fait à Calgary et Ottawa».

Viabilité

Professeur agrégé en marketing sportif à l'Université Laval, André Richelieu croit également à la viabilité d'une concession de la LNH à Québec, à condition toutefois que ses administrateurs fassent preuve d'originalité. «D’abord, ça prend un propriétaire qui a les reins solides, car une équipe de la LNH ne peut être rentable avant cinq ans».

«Sur le plan marketing, il faudrait aller chercher les moins de 20 ans qui ont grandi en écoutant le Canadien...du Québec. Moi, je les attirerais en publicisant d’abord la venue des Crosby, Ovechkin et autres vedettes de la ligue. Ensuite, les jeunes développeraient graduellement un sentiment d'appartenance envers l'équipe (de Québec)».

Autre élément à considérer, le coût exorbitant d'un match de la LNH. À Montréal, il en coûte généralement quelques centaines de dollars à un parent désireux d'amener sa petite famille à une soirée du Canadien. Réussirait-on à remplir l'hypothétique amphithéâtre de 18 000 sièges 41 fois par année selon des coûts similaires à ceux fixés à Montréal?

«C'est sûr que le bassin de population est plus petit à Québec qu'à Montréal, répond M. Richelieu. Il y a donc moins de personnes fortunées ici. Les premières années, il y aurait un engouement tel que les gens feraient des sacrifices. Mais à long terme, il serait très important d'être compétitif sur la patinoire.

«Quand le Canadien serait en ville, il n'y aurait aucun problème, mais ce serait différent contre les Thrashers, image-t-il. C'est pour ça qu'il faudrait penser à des sortes de «package deal».

Plancher salarial

M. Richelieu est convaincu que l'équipe de Québec pourrait survivre avec une masse salariale oscillant entre les 40 (plancher salarial) et les 55 millions (plafond) requis, si les conditions qu’il a énumérées étaient respectées. Sans oublier tous les à côtés...

«Ça aurait des répercussions socio-économiques majeures. Même si elle est de taille moyenne, Québec serait dans la cour des grands lorsqu'il s'agirait d'organiser des événements et spectacles», conclut-il.